Bienvenu sur le blog de Mathieu ONUKI

Ce blog est consacré à ma recherche artistique,
je souhaite à travers celui ci partager des réflexions et vous présenter le cheminement de mes travaux.

mardi 28 septembre 2010

lundi 27 septembre 2010

Suite/Danse dans le néant



Les corps sont soumis à une extrême chaleur, la peau tombe et l'Homme se retrouve en état de chair et d'os.


Katsuji Yoshida : «On était tous sévèrement brûlés. La peau de nos mains et de nos pieds avait fondu. Et sur nos doigts le peau pendouillait comme un petit rideau, je l’ai arrachée, je n’avais pas mal, je n’ai même pas pensé à pleurer .»


Etsuko Nagamo : « Sur le pont, il y avait un cheval carbonisé. Il était mort debout, sur ses quatre pattes. On ne comprenait pas ce qu’il se passait. De l’autre coté du pont le quartier était une mer de flammes. Il y avait là un immeuble dont les structures en béton armé étaient complètement tordues. Des cadavres étaient répandus partout au sol et des gens étaient déjà réduits à leurs ossements, des gens carbonisés, des gens démembrés, dont la tête avait été séparées du corps. Les gens marchaient d’un pas hésitant, leur peau déchirée par les brûlures, qui pendaient au bout de leur doigts. Certain avaient perdu un oeil qui avait jailli hors de l’orbite, et chose étrange ils ne portaient pas de souliers, ils nous suppliaient de les aider et de leur donner à boire. On a jeté un coup d’oeil sur le fleuve Urakami, on y a vu un enchevêtrement de cadavres.


Danse dans le néant

Inspiré par le Buto j'ai réalisé une série de planches de recherches associant cette danse à l'événement apocalyptique de la Bombe atomique. Dans la destruction totale et la souffrance absolue l'Homme se libère de son conditionnement humain, il se laisse emporter par son instinct animal. Ce degrés Zéro me semble être l'origine du Buto et il est pas étonnant que cette danse soit apparue dans cet époque. Il représente la folie de nos sociétés contemporaines et la fraction entre l'Homme et la nature. Cette problématique sera plus approfondie dans de futur travaux traitant de l'évolution du Japon .


vendredi 24 septembre 2010

ref Butô


Un lien s’est construit naturellement entre ma recherche et une forme d’expression qui fut celle du Butô. Le Butô est né à la fin des années 50 avec Tatsumi HIJIKATA et Kazuo ONO. Suite à la Guerre, le Japon détruit va emprunter de nouvelles références et inspirations pour combler ce vide qui s’est créé avec l’effondrement des croyances et de l’esprit nationaliste japonais. HIJIKATA a su lier et mélanger différentes cultures et expressions artistiques pour cette nouvelle forme. Ce geste fut au départ une réaction à une tradition sclérosante des arts vivants japonais. Le Butô s’inspire de toutes les cultures et il est totalement libre dans sa forme, chaque danseur se créée sa propre forme et recherche. Ce qui m’intéresse particulièrement est la mixité des cultures que l’on peut y trouver mais en même temps un rejet de toute forme de code, ce qui mène vers une certaine animosité de l’Homme. Il cherche à se libérer des conditionnements pour laisser son corps s’exprimer. Cette danse demande beaucoup de concentration et se rapproche d’une forme de méditation. Le danseur doit sortir de son corps, incorporer d’autres formes de vies (végétal, animal). Il peut aussi s’apparenter au chamanisme.


Voici quelques liens :

Hijikata Tatsumi


INFOS


VIDEO

Ono Kazuo

Sankai Juku


INFOS

VIDEO


Autres
VIDEOS



jeudi 23 septembre 2010

Ref Artistes


Les artistes contemporains japonais traitant de la bombe atomique sont peu nombreux. Les images les plus connues sont les photographies prises sur le terrain par Yosuke YAMAHATA, Yoshito MATSUSHIGE, Satsuo NAKATA, Eiichi MATSUMOTO.




Par la suite d’autres photographes ont capturé des images des traces laissées sur les corps et les objets. Shomei TOMATSU est l’un des plus célèbre, il a réalisé une image d’une montre arrêtée à 11h02 ou des portraits de victimes avec leurs corps brûlés.





Parmi les artistes peintres il y a le couple Maruki IRI et Toshiko qui ont réalisé quinze panneaux de 7m50 de long entre 1949 et 1980. Ces tableaux montrent des scènes des souffrances atroces des victimes.




Yokoo TADANORI à également réalisé quelques affiches inspirées du bombardement. Autrement, la crainte de la bombe atomique a poussé certain artistes à réaliser des sculptures empreintes d’une catastrophe nucléaire mêlant une esthétique organique électronique (Kudo TETSUMI) ou des sculptures qui représentent des combinaisons hightech pour survivre à une nouvelle bombe atomique (Kenji YANOBE).




Ref Cinema


Suite à tous ces témoignages, je me suis intéressé à l’impact que cet événement à pu avoir sur les artistes japonais. Etrangement, peu d’artistes ont traité ce sujet, comme si tout le peuple japonais ne voulait pas se rappeler de ce cauchemar. Il faut savoir que beaucoup de témoignages étaient censurés, les images étaient contrôlées par les américains comme si ils ne voulaient pas révéler l’horreur qu’ils avaient commise. C’est surtout dans le cinéma et le film documentaire que j’ai retrouvé des productions, notamment avec des réalisateurs tel que Akira KUROSAWA, qui à vécu dans un Japon dévasté puis moderne et reconstruit. Chaque réalisateur traite un même sujet sous différentes formes avec des volontés très diverses. Ils traitent de la vision apocalyptique juste après l’explosion, la souffrance physique causée par la bombe, les conséquences de l’irradiation, la vie des hibakushas dans la société, les transformations causées par la destruction, la frayeur de la bombe, les traces laissées dans notre monde contemporain...


Le premier film qui garde en mémoire les images de l’explosion atomique fut dirigé par le ministère de la défense des Etats-Unis. Puis en 1946, faisant suite au désastre un film montrant les dégâts matériel et humain fut réalisé. (http://www.dailymotion.com/video/x2qx8p_1946-tale-of-two-cities-hiroshima-a_politics) C’est à partir des années 50 que des films cinématographiques ont commencé à apparaître. Le chant de Nagasaki en 1951 de Tasaka TOMORA ou bien les enfants de Hiroshima en 1952 de Kaneto SHINDO.

Dans le film Vivre dans la peur de Akira KUROSAWA, le personnage principal incarne la peur de tous les Japonais qui ont connu la Bombe et qui sont conscients de sa puissance. Nous y voyons une confrontation entre trois générations : le vieillard qui à connu la Guerre, ses enfants qui connaissent la reconstruction après la guerre avec la volonté de rétablir le pays, puis la génération des petits enfants qui sont déboussolés et qui ressentent une compassion envers le vieillard. Il ne sont pas encore impliqués dans l’économie du pays et se sentent moins concernés par la guerre. Le vieillard plonge dans une paranoïa qui l’emportera peu à peu dans la folie. Kurosawa nous montre dans plusieurs de ses film la survie des Japonais après sa destruction et la diversité des mentalités de ce peuple selon les générations.


Gen d’Hiroshima, manga réalisé en 1976 par Keiji NAKAZAWA, est un témoignage de l’auteur lui même. Il décrit avec précision ce qu’il à vu ce matin du 6 août et nous raconte la vie d’après guerre dans cette ville détruite. Ce manga sera ensuite adapté en film d’animation en 1983 par Mamoru SHINZAKI.



Shohei IMAMURA réalisera en 1989 Pluie noire un des film les plus connus sur cet événement. Il est inspiré du roman éponyme écrit en 1966 par Ibuse MASUJI. Ce film nous montre la destruction causée par la bombe et l’atmosphère apocalyptique dans le coeur de Hiroshima. Mais il nous montre surtout les séquelles tant psychologiques que physiques d’un poison invisible qui resta imprégné chez les Hibakushas. Une scène se déroule dans un petit village où les habitants meurent les uns après les autres. La peur, la souffrance et la tristesse y sont présentes continuellement. Les hibakushas subissent un rejet social qui amplifie leurs souffrances. Ils incarnent au yeux du peuple les plaies du Japon qui à failli à la guerre.



Rhapsodie en Août est un film réalisé par Akira KUROSAWA, il se construit sur des bases semblables au film Vivre dans la peur. Le sujet principal est de nous montrer les trois générations qui cohabitent dans le Japon contemporain. Ce qui m’intéresse particulièrement est le fossé qu’il existe entre ces trois générations, nous y voyons clairement trois pensées différentes et ces mentalités sont celles qui construisent le Japon et qui vont lui permettre des évolutions. Rhapsodie en Août se déroule en campagne à coté de Nagasaki. La 3ème génération tente de découvrir l’atrocité de la bombe atomique à travers les vestiges délaissés en tant que mémorial. De nombreux sentiments les emportent :

- la compassion envers leur grand mère qui à perdu sont mari dans les flammes de la bombe

- l’incompréhension de la mentalité de leur parents

- la honte et la peur en voyant le Japon oublier peu à peu le cauchemar de la Bombe( à travers les touristes qui viennent voir les monuments commémoratifs comme si celui-ci était un parc à thème )

- la culpabilité de consommer tous ces produits américains arrivés après la Guerre

Le rapport aux Etats-Unis est très important dans ce film, les enfants ressentent une certaine réticence en vers les Américains qui ont lancé la bombe, mais la vieille femme qui à subit cet événement leur rappelle le véritable ennemi : la volonté de faire la Guerre. Le Japon semble avoir accepté et digéré ces séquelles, alors qu’en réalité cela à plus été un refus d’y penser pour éviter la souffrance et engendrer une haine qui ne mènerai que vers une nouvelle destruction. La deuxième génération semble s’acharner dans une mission qui leur à été attribuée lorsqu’ils étaient encore enfants après la capitulation. Le discours de capitulation par l’empereur Hirohito se termine ainsi :


«Utilisez vos forces pour les consacrer à bâtir l’avenir. Cultivez les chemins de la droiture; nourrissez la noblesse d’esprit; et travaillez avec résolution, de façon à pouvoir rehausser la gloire inhérente de l’Etat impérial et vous maintenir à la pointe du progrès dans le monde.»


Ce texte semble être une nouvelle voie pour ce Japon détruit, une nouvelle marche vers une nouvelle guerre; la Guerre économique.


De nos jours de moins en moins de films cinématographiques concernant la bombe atomique au Japon sortent en salle, néanmoins beaucoup de documentaires (livres et films) ne cessent de paraître. Les Hibakushas sont maintenant reconnus par la société japonaise et manifestent sans relâche pour l’interdiction de la bombe atomique dans le monde. Ils ne cessent de diffuser leurs témoignages en allant d’école en école et une nouvelle vague de jeunesse se tourne vers ce passé afin que cette mémoire soit sauvegardée et transmise avant que tous ces irradiés ne disparaissent.


mercredi 22 septembre 2010

Suite

Un officier américain raconte dans le documentaire Nagasaki de Serges VIALLET, avoir vu une femme tel un fantôme marcher dans les ruines du lieu de bombardement. Cette femme s’avérait être une geisha tombée dans la folie suite au choc. Dans Hiroshima Fleur d’été, l’écrivain Hara TAMIKI décrit de manière crue son expérience de la bombe et nous invite dans une plongée dans l’horreur. Il perd sa femme juste avant de se rendre à Hiroshima, profondément marqué par la tragedie de la bombe, diminué physiquement, il continue d’écrire sans relâche. Il finira par se jeter sous un train en 1951. Il à écrit ses témoignages pour laisser un dernier appel de protestation contre la folie des hommes.


Un nouveau genre littéraire appelé Gembaku-Bungaku (littérature de la bombe atomique) est né au Japon suite à ces événement de 1945. Chacun des récits ont pu m’apporter des nouveaux champs de vision dans ce paysage de ruine, chaque auteur a pu témoigner avec son point de vue. Tous les écrivains du Genbaku bungaku décrivent l’instant du cauchemar mais certain se concentrent sur l’instant où la bombe explose en nous décrivant les horreurs qui suivent durant les quelques mois, d’autres nous racontent la vie des irradiés «Hibakusha» dans la société japonaise d’après guerre.

Pour ma première phase de recherche je me suis surtout concentré sur la description du désastre, grace à des écrivains tels que Masuji IBUSE, auteur de Pluie Noire, Tamiki HARA auteur de Hiroshima fleur d’été, ou enfin Keiji NAKAZAWA auteur de J’avais six ans à Hiroshima, le 6 août 1945, 8h15. Ce dernier l’ adaptera en Manga sous le nom de Gen d’Hiroshima. En lisant ces récits de nombreux événements m’ont marqué et m’ont inspiré. Par exemple le flash lumineux, les ombres gravées sur les murs, les cheveux qui tombent par poignées, les odeurs de chair brûlée, la soif des victimes, les corps qui se courbent dans les flammes, la peau qui pend au bout des doigts comme si les gens étaient dépeussés vivant, les bouts de verre plantés partout dans le corps, les corps déchiquetés et éparpillés, les gens brûlés vivant sous les décombres, les cris, les yeux qui coulent des orbites, les saignements des gencives, les vomissements, les mères portants leurs enfants inanimés serré contre leurs corps, les victimes marchant les unes après les autres avec les bras tendus et traînant des pieds, la masse de fumée qui plongea la ville dans la pénombre, la pluie noire concentrée de radiations, les victimes qui se ruent pour boire cette eau, les amas de cadavres ...



Quelques dessins au crayon et à l'encre de chine pour imprimer mes images mentales inspirées des témoignages des Hibakushas (victimes de la bombe atomique)

J’ai également pu trouver de nombreux témoignages dans des textes et vidéos :

http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/zip/20070808/173409/index.html


Katsuji Yoshida : « On était tous sévèrement brûlés. La peau de nos mains et de nos pieds avait fondu. Et sur nos doigts le peau pendouillait comme un petit rideau, je l’ai arrachée, je n’avais pas mal, je n’ai même pas pensé à pleurer .»

Etsuko Nagamo : « Sur le pont, il y avait un cheval carbonisé. Il était mort debout, sur ses quatre pattes. On ne comprenait pas ce qu’il se passait. De l’autre coté du pont le quartier était une mer de flammes. Il y avait là un immeuble dont les structures en béton armé étaient complètement tordues. Des cadavres étaient répandus partout au sol et des gens étaient déjà réduits à leurs ossements, des gens carbonisés, des gens démembrés, dont la tête avait été séparées du corps. Les gens marchaient d’un pas hésitant, leur peau déchirée par les brûlures, qui pendaient au bout de leur doigts. Certain avaient perdu un oeil qui avait jailli hors de l’orbite, et chose étrange ils ne portaient pas de souliers, ils nous suppliaient de les aider et de leur donner à boire. On a jeté un coup d’oeil sur le fleuve Urakami, on y a vu un enchevêtrement de cadavres. «


http://www.dissident-media.org/infonucleaire/temoig_hida.html

http://www.dissident-media.org/infonucleaire/temoig_dr_hachiya.htm

http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=6711

http://leweb2zero.tv/video/alainfini_944884d5c9cdd23

http://www.inicom.com/hibakusha/

http://www.coara.or.jp/~ryoji/abomb/e-index.html

http://www.atomicarchive.com/Docs/Hibakusha/index.shtml


Découverte

Je construis un travail sur mon identité qui accompagne mes questionnements sur la multiculture et multinationnalité à travers mon expérience et mes préférences artistiques. Je me suis intéressé pour cela à la seconde Guerre mondiale qui n’est qu’une partie de l’Histoire du Japon mais qui a bouleversé toute sa culture et son idéologie. Pour affiner ma recherche, je me suis concentré sur la bombe atomique lancée sur Hiroshima, qui est selon moi l’instant même du basculement de ce pays dans sa destruction. La défaite du pays lors de cette guerre a détruit le territoire, ses barrières ainsi que la pensée de ce peuple qui a dû se reconstruire sur de nouvelles bases, notamment par la prise de connaissance des cultures extérieures.


La première des cultures à s’installer au Japon après la Seconde Guerre Mondiale fut celle des Américains. Désirant réorganiser une nouvelle société que les Japonais allaient adopter pour pouvoir se relever et se reconstruire : c’est la société basée sur l’économie où les barrières avec l’étranger tombent. Je souhaite traiter ce phénomène durant mon année à venir au Beaux Arts afin de faire un retour vers le lieu ou j’ai grandi. J’ai pris un certaine distance en vivant ici en France et je souhaite désormais pouvoir voir clairement l’évolution de ce pays depuis sa défaite jusqu’au Japon contemporain. Je souhaite souligner plusieurs éléments sociaux et culturels, notamment artistiques (cinema, manga, danse, télévision) pour essayer de faire ressortir les plaies et les cicatrices de ce pays. C’est le désir de comprendre et de connaître cette société où j’ai grandi qui me pousse dans ces recherches, qui me semble être une démarche indispensable pour me permettre de créer et de m’exprimer .


Durant une première phase, je me suis concentré sur l’événement de la bombe atomique à Hiroshima et à Nagasaki. J’ y ai découvert cet événement apocalyptique à travers différents films, témoignages, dessins et restes d’objets, architectures qui ont mémorisé cet instant précis. La lecture de ces différents témoignages ont fait naître en moi des images cauchemardesques. J’ai donc essayé de laisser une trace de mon interprétation de ces différentes informations sous forme de dessins afin de me les approprier et d’en laisser une trace physique. Durant cette phase je ne cessais de me poser des questions mises en valeur dans mes productions. Ces questions furent pour la plupart liées à la vie et à la mort, au corps et à l’esprit. Comment imaginer la disparition de milliers de vies en une fraction de seconde ? Comment voir le monde après avoir vécu et vu cet événement ?






Présentation

Mes recherches se sont fondées sur mon vécu au Japon. Je suis né à Tokyo et y ai vécu près de quinze années. J’ai été imprégné de la culture et des moeurs qui me paraissaient être la base de mes pensées. J’ai suivi ma scolarité dans une école française, j’ai vécu dans une maison où l’on ne parlait que le français, je n’ai donc jamais réellement réussi à trouver ma place. Reniant la part de la France qui était en moi, j’ai pourtant été contraint de m’y installer à l’âge de quinze ans, mais ceci s’est avéré bénéfique pour mon évolution. Car cela a ouvert mon champ de vision.

L’adaptation fut difficile au départ, mais ce qui m’a beaucoup aidé fut le mélange des nationalités diverses et variées dans lesquelles je me suis retrouvé.


Je suis passé par de nombreuses phases dans ma recherche mais elles étaient toujours causées par le changement de culture et de mode de vie. Je pouvais à présent comparer deux cultures, les confronter, les mélanger afin d’obtenir des constatations, qui se sont transformées, pour ma part, sous la forme artistique. Cela a ainsi pu assouvir le besoin de m’exprimer et de partager des questionnements qui me semblent essentiels à poser dans notre époque.