Bienvenu sur le blog de Mathieu ONUKI

Ce blog est consacré à ma recherche artistique,
je souhaite à travers celui ci partager des réflexions et vous présenter le cheminement de mes travaux.

mercredi 22 septembre 2010

Suite

Un officier américain raconte dans le documentaire Nagasaki de Serges VIALLET, avoir vu une femme tel un fantôme marcher dans les ruines du lieu de bombardement. Cette femme s’avérait être une geisha tombée dans la folie suite au choc. Dans Hiroshima Fleur d’été, l’écrivain Hara TAMIKI décrit de manière crue son expérience de la bombe et nous invite dans une plongée dans l’horreur. Il perd sa femme juste avant de se rendre à Hiroshima, profondément marqué par la tragedie de la bombe, diminué physiquement, il continue d’écrire sans relâche. Il finira par se jeter sous un train en 1951. Il à écrit ses témoignages pour laisser un dernier appel de protestation contre la folie des hommes.


Un nouveau genre littéraire appelé Gembaku-Bungaku (littérature de la bombe atomique) est né au Japon suite à ces événement de 1945. Chacun des récits ont pu m’apporter des nouveaux champs de vision dans ce paysage de ruine, chaque auteur a pu témoigner avec son point de vue. Tous les écrivains du Genbaku bungaku décrivent l’instant du cauchemar mais certain se concentrent sur l’instant où la bombe explose en nous décrivant les horreurs qui suivent durant les quelques mois, d’autres nous racontent la vie des irradiés «Hibakusha» dans la société japonaise d’après guerre.

Pour ma première phase de recherche je me suis surtout concentré sur la description du désastre, grace à des écrivains tels que Masuji IBUSE, auteur de Pluie Noire, Tamiki HARA auteur de Hiroshima fleur d’été, ou enfin Keiji NAKAZAWA auteur de J’avais six ans à Hiroshima, le 6 août 1945, 8h15. Ce dernier l’ adaptera en Manga sous le nom de Gen d’Hiroshima. En lisant ces récits de nombreux événements m’ont marqué et m’ont inspiré. Par exemple le flash lumineux, les ombres gravées sur les murs, les cheveux qui tombent par poignées, les odeurs de chair brûlée, la soif des victimes, les corps qui se courbent dans les flammes, la peau qui pend au bout des doigts comme si les gens étaient dépeussés vivant, les bouts de verre plantés partout dans le corps, les corps déchiquetés et éparpillés, les gens brûlés vivant sous les décombres, les cris, les yeux qui coulent des orbites, les saignements des gencives, les vomissements, les mères portants leurs enfants inanimés serré contre leurs corps, les victimes marchant les unes après les autres avec les bras tendus et traînant des pieds, la masse de fumée qui plongea la ville dans la pénombre, la pluie noire concentrée de radiations, les victimes qui se ruent pour boire cette eau, les amas de cadavres ...



Quelques dessins au crayon et à l'encre de chine pour imprimer mes images mentales inspirées des témoignages des Hibakushas (victimes de la bombe atomique)

J’ai également pu trouver de nombreux témoignages dans des textes et vidéos :

http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/zip/20070808/173409/index.html


Katsuji Yoshida : « On était tous sévèrement brûlés. La peau de nos mains et de nos pieds avait fondu. Et sur nos doigts le peau pendouillait comme un petit rideau, je l’ai arrachée, je n’avais pas mal, je n’ai même pas pensé à pleurer .»

Etsuko Nagamo : « Sur le pont, il y avait un cheval carbonisé. Il était mort debout, sur ses quatre pattes. On ne comprenait pas ce qu’il se passait. De l’autre coté du pont le quartier était une mer de flammes. Il y avait là un immeuble dont les structures en béton armé étaient complètement tordues. Des cadavres étaient répandus partout au sol et des gens étaient déjà réduits à leurs ossements, des gens carbonisés, des gens démembrés, dont la tête avait été séparées du corps. Les gens marchaient d’un pas hésitant, leur peau déchirée par les brûlures, qui pendaient au bout de leur doigts. Certain avaient perdu un oeil qui avait jailli hors de l’orbite, et chose étrange ils ne portaient pas de souliers, ils nous suppliaient de les aider et de leur donner à boire. On a jeté un coup d’oeil sur le fleuve Urakami, on y a vu un enchevêtrement de cadavres. «


http://www.dissident-media.org/infonucleaire/temoig_hida.html

http://www.dissident-media.org/infonucleaire/temoig_dr_hachiya.htm

http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=6711

http://leweb2zero.tv/video/alainfini_944884d5c9cdd23

http://www.inicom.com/hibakusha/

http://www.coara.or.jp/~ryoji/abomb/e-index.html

http://www.atomicarchive.com/Docs/Hibakusha/index.shtml


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