Katsuji Yoshida : «On était tous sévèrement brûlés. La peau de nos mains et de nos pieds avait fondu. Et sur nos doigts le peau pendouillait comme un petit rideau, je l’ai arrachée, je n’avais pas mal, je n’ai même pas pensé à pleurer .»
Etsuko Nagamo : « Sur le pont, il y avait un cheval carbonisé. Il était mort debout, sur ses quatre pattes. On ne comprenait pas ce qu’il se passait. De l’autre coté du pont le quartier était une mer de flammes. Il y avait là un immeuble dont les structures en béton armé étaient complètement tordues. Des cadavres étaient répandus partout au sol et des gens étaient déjà réduits à leurs ossements, des gens carbonisés, des gens démembrés, dont la tête avait été séparées du corps. Les gens marchaient d’un pas hésitant, leur peau déchirée par les brûlures, qui pendaient au bout de leur doigts. Certain avaient perdu un oeil qui avait jailli hors de l’orbite, et chose étrange ils ne portaient pas de souliers, ils nous suppliaient de les aider et de leur donner à boire. On a jeté un coup d’oeil sur le fleuve Urakami, on y a vu un enchevêtrement de cadavres.
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